Valle Fértil y Ischigualasto
Après Bariloche, nous avons eu le luxe de faire le trajet en cama (bus-couchette) jusqu’à San Juan, où nous voulions séjourner quelques jours pour faire la route des vins et visiter les parcs d’Ischigualasto et Talampaya. Mais compte-tenu des prix au départ de cette ville, nous avons décidé de nous rapprocher des parcs et de séjourner à San Augustin de Valle Fertil, petit village de 6000 habitants (on boira du vin à Cafayate !).
Nous sommes restés là-bas 3 jours, avec une première nuit dans le camping municipal qui, après une inspection s’avère être à côté de la petite discothèque locale : toit en tôle bien sûr, capacité maximale 487 pers (oui ! oui ! c’est précisé à l’entrée) : Danza Kuduro à 4h du matin, on n’est pas vraiment dépaysés finalement ! Et puis niveau hygiène, Arnaud n’a pas trop apprécié… (Crapauds géants dans les douches, matières fécales jusque sur les murs dans les toilettes, éviers bouchés par des scarabées…). Par contre, on est vraiment content de sortir (un peu) du circuit touristique basique, car ici, on a enfin des discussions avec des Argentins (surtout là-bas en vacances), et après 3 semaines en Argentine, on commençait à s’inquiéter de parler quasi tout le temps en anglais… (On ne parle pas encore israélien, mais ça devrait venir vu le nombre !)
Bref, on s’est finalement payé un hôtel, malgré le fait que tout le monde était à nos petits soins dans le camping… Sinon, à Valle Fertil, il y a un micro-climat qui fait qu’il ne pleut que 3 jours par an, et bien on y était ! Donc pas pu faire les parcs dans un premier temps, mais possibilité de faire Ischigualasto (juste avant la pluie) le dernier jour.
Beaucoup de déboires avec l’agence Turismo Vesa à déconseiller absolument car nous a bien volée ! Pas de remboursement le 1er jour alors que le parc n’était pas ouvert à cause de la pluie et mensonges, contradictions… Heureusement qu’on était avec des Argentins car on a quand même pu récupérer une partie de notre argent mais ça a quand même fini au poste, après échauffements… Pas de plainte déposée au final, nous avons bien compris que nos acolytes argentins ne faisaient pas du tout confiance à la police locale…
Et le parc dans tout ça ? Splendide il faut bien l’avouer, un paysage lunaire (ça s’appelle d’ailleurs aussi Valle de la Luna), des canyons immenses rouges, des pierres rondes, un sol blanc désertique, des cactus… C’est ici qu’on été découverts les plus vieux fossiles de dinosaures du monde, qui était aussi les plus petits…Certains amateurs de cinéma reconnaîtront de quelle espèce de prédateur nous parlons en voyant les photos…
Pour continuer, pluies torrentielles en fin de parcours (ce qui fait que nous ne sommes pas allé à Talampaya) et sur la route du retour, oh ! surprise ! des coulées de boues on bloqué la route unique qui nous permet de rentrer… Certaines voitures s’y risquent, s’embourbent, d’autres dévient sous la poussée de l’eau, dérapent… On a attendu 3 heures que ça se débloque (et on a fini par passer dans l’eau), c’était assez folklorique ! et en attendant on a eu droit à notre premier maté préparé par nos amis argentins !
Voilà… 3 jours d’aventure, de pluie, mais on s’est régalé !
Petite préférence pour le Nord de l’Argentine qui se confirme plus on avance dans notre parcours… et en plus, les prix baissent…